Bandol au rendez vous des grands évènements sportifs

Coupe du monde de rugby 2023 – JO 2024, comment Bandol peut se positionner par rapport à ces deux grands évènements sportifs de dimension mondiale. Marc de Rougemont et Gérard Mino, colistiers de Marc Bayle sur la liste de Bandol Ambitions, en parlent après leur rencontre avec le vice-président de la Fédération Française de Rugby.

COMPLEMENT EN 16 PAGES À NOTRE PROJET DE VILLE

« J’ai le plaisir de présenter aux Bandolaises et aux Bandolais un nouveau document de campagne pour ce second tour de la municipale de Bandol qui se tiendra le dimanche 28 juin prochain. En fait, ce document complète, sans le modifier, le projet de ville présenté par l’équipe de Bandol Ambitions lors du premier tour de cette élection. Car cette crise éco-sanitaire a conforté notre engagement de départ pour un tourisme de qualité, un tourisme de respiration qui ne concentre pas l’attractivité de la ville sur les quelques mètres carrés d’un quai  et qui ne s’enferme pas, comme actuellement, dans une logique de bétonnage. La crise a également souligné la nécessité d’unir les Bandolais  derrière leurs commerçants, leurs artisans, lerus entrepreneurs, ce qui est évidemment incompatible avec la logique comptable à courte vue  qui prévaut jusqu’à ce jour. Enfin l’expérience du confinement montre la nécessité urgente de réinvestir  l’ensemble de nos quartiers avec une action concertée  pour leur végétalisation et une meilleure sécurité  au quotidien« . Marc Bayle

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BANDOL : LE DOUBLE VISAGE DES PLAGES

Plage Bandol

Au-delà de son écrin de verdure, Bandol nous offre un littoral bordé de ses plages de sable et de ses criques sauvages.
Loin de n’être qu’un joli paysage, les plages constituent, avec le port, l’identité maritime de la ville.
A ce titre, elles méritent une attention particulière qui doit s’envisager dans une vision globale de la ville, de nature patrimoniale, économique et écologique.

Un profil économique et social exigeant

A Bandol commune littorale, le maire exerce la police des baignades et des activités nautiques jusqu’à 300 mètres à compter du rivage de la mer.
Il s’ensuit que le maire est responsable de la sécurité des plages et de son littoral, notamment envers leurs usagers, mais aussi de la garantie du bon état de cet environnement fragile et des eaux de baignade.

Les règlementations visent à la fois la protection des personnes, donc la canalisation de la fréquentation des plages, de plus en plus croissante, et la préservation des sites. Il en résulte de nombreux impératifs, élémentaires et règlementaires, qui s’imposent aux communes. Il en est ainsi :

  • du maintien et de la surveillance de la qualité des eaux de baignade (cf.la directive européenne « Cadre sur l’Eau ») ;
  • de la surveillance et de la sécurité des personnes dans les zones de baignade ;
  • de l’hygiène sanitaire et de la propreté des sites fréquentés ;
  • de l’intégrité structurelle géomorphologique du rivage.

Le  tout s’exerce dans les limites d’une capacité d’accueil déterminée par un territoire physique.

Ces impératifs, enjeux d’une bonne gestion, revêtent  à Bandol une mise en œuvre aléatoire, ou épisodique, voire inexistante, et sont régulièrement réclamés par les habitants. Les bienfaits de la baignade, l’eau de mer, le chant des vagues et le bleu de l’horizon représentent une demande autant intime que sociale.

Qu’elles soient de sable fin, de galet ou des promontoires rocheux, les « plages » en accès à la mer sont prisées et représentent un capital important de l’économie des villes balnéaires et, à ce titre,  leur traitement doit être pris en considération. Et pourtant…

Plage Bandol

Un bilan en trompe-l’œil

L’enthousiasme de la libération des plages lors du déconfinement et la soif d’un été presque normal ne peuvent cacher certaines réalités. La gestion côtière municipale de ces dernières années laissent des plages mal entretenues (aux infrastructures délabrées), réduites (par l’érosion), dépouillées de leurs arrière-plans de verdure (Grand Vallat, plage centrale, Capelan).

La politique récente de ces espaces naturels pendant la crise révèle une gestion de la fréquentation en- dessous des enjeux sécuritaires et sanitaires.

La municipalité sortante n’a eu de cesse de faire des économies sur la sécurité de ses plages, en réduisant le temps de surveillance à la haute saison estivale, laquelle ne sera assurée pour cette saison qu’à partir des mois de juillet et août. De plus, les sauveteurs ne disposeront pas d’embarcation de sauvetage ! Les sanitaires (douches et toilettes), dont les travaux prévus à Renecros n’ont pas été réalisés à temps, n’ont pas été ouvert au public à la sortie du confinement alors que l’option d’une fréquentation statique et sa large promotion dans les médias auraient impliqué, au contraire, une hygiène et une surveillance accrues. Et finalement, au deux mois de confinement succède, après la pluie, une interdiction de baignade due au mauvais résultats des analyses sanitaires de l’eau de baignade, s’avérant non conforme aux exigences réglementaires.

Nous démarrons une saison estivale particulièrement difficile à cause de la crise de la Covid 19, qui n’a pas besoin d’une surenchère due à un manque de cohérence et d’anticipation (recrutements tardifs, faiblesse des moyens…).

Les plages, vers une économie plus douce

Les règlementations multiples et le caractère de bien public des plages exigent une gestion complexe qui ne s’improvise pas et qui nécessite dans la plupart des communes autres que Bandol un service spécifique dédié.

L’équipe de Bandol Ambitions sensible à l’exigence de la sécurité, soucieuse de l’environnement et du lien social, entend améliorer l’accessibilité de plages surveillées aux personnes à mobilité réduite afin d’obtenir le Label « Handiplage » qui pourra être gérée par une association spécialisée.

Cette équipe privilégiera une surveillance des plages, de juin à septembre, par des volontaires locaux afin de ne pas avoir à loger les saisonniers dans les salles de danse et les écoles comme actuellement.

L’équipe de Bandol Ambitions veut dynamiser ses plages, dès lors que les mesures sanitaires le permettront, avec des « Beach Evénements » associatifs comme le Beach Rugby, le Judo Tour, Beach volley, Battle de Paddle, démonstrations de voiles, de danse, ou de sauvetage par les nageurs-sauveteurs…

Les plages de Bandol, partie intégrante de la façade de Sud Sainte Baume, seront également la porte pour une pédagogie maritime à destination des scolaires ; sentier sous-marin, Aire Marine Educative, développement des jardins de la mer…

Plage Bandol

Nous avons pour volonté de répondre à l’ensemble de ces exigences et d’orienter fermement une politique cohérente tournée à nouveau vers la mer. L’identité d’une commune littorale est intrinsèquement liée à la qualité de son patrimoine côtier.

La crise récente a révélé la fragilité de notre économie, privée brutalement de notre cadre naturel, menacée potentiellement tant par les interdictions de fréquentation que par les effets déjà visibles du changement climatique. Bandol ne peut plus se permettre des économies frileuses en termes de moyens et de compétences dans sa gestion des plages et du littoral. La qualité de notre accueil littoral se doit d’être optimale pour que la ville reste compétitive face aux aléas économiques qui risquent de survenir. Nous n’avons d’autre choix que de nous améliorer. C’est notre ambition pour Bandol.

Sylvie LOGEAIS                                              Nathalie CAUNE

QUOI BANDOL ! QU’EST CE QU’ELLE A BANDOL ?

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QUOI BANDOL ! QU’EST CE QU’ELLE A BANDOL ?

Oui c’est vrai, cette phrase est tirée de la chanson de Johnny Hallyday, mais il parlait de sa « gueule » …En même temps c’est de moi et de mon visage dont je veux vous parler.
En 1594, Antoine Boyer entamait ma métamorphose, et on m’appelait « hameau de Bandol », puis « arrière-fief » en 1615.

De cette terre méconnue, l’homme fit de moi, ensuite, un endroit couru et encore plus tard un endroit à la mode. Vous m’avez modelé, vous avez créé des rues, des impasses, des traverses avec de jolis noms. Il fut un temps où j’étais belle…Oui je vous le dis !

Mon ami le soleil, qui fait miroir sur la mer, renvoie une image de moi aujourd’hui que je ne reconnais pas. Alors je suis en droit de me poser des questions et je vous en pose une à vous aussi.

QUI SUIS-JE ???

Je regarde mon visage, ce que vous appelez « la vitrine de Bandol, le front de mer » et…….je pleure. 

QU’AVEZ-VOUS FAIT DE MOI ???

Je pleure lorsque je vois ces tiges hautes que vous appelez vulgairement « palmiers » qui, par grands, vents ne cessent de dodeliner, sur ma face. Je ne vois que du vide, des bâtiments, des commerces et des petits coins de verdure que vous nommez pompeusement « parterres fleuris ».

NE VOUS AI-JE JAMAIS ENCHANTE POUR QUE VOUS CESSIEZ DE M’AIMER ???

De la verdure, des arbres oui, mais soyez plus audacieux, vous pouvez vraiment faire mieux. Donnez à mon visage des couleurs, il y a tant d’arbres fleuris qui pourraient m’embellir, Plantez des essences parfumées, de la lavande, du romarin. Enveloppez-moi de parfums qui raviront les Bandolais.

QUE VOUS AI-JE DONC FAIT POUR QUE VOUS ME DEFIGURIEZ ???

Rendez à mon visage une beauté un peu plus sauvage, rendez-moi belle en étant plus naturelle, vous mais surtout vos enfants m’aimeront davantage.
Arrêtez de me creuser pour de quelconques bâtiments inhabités une bonne partie de l’année.

QUE VOUS AI-JE DONC FAIT POUR QUE VOUS ME BETONNIEZ ???

Mon nom a résonné dans le monde entier ; même les stars venaient séjourner à Bandol. Aujourd’hui, je crois entendre de simples murmures mais ce ne sont que les bruits que font vos voitures. Vous vous êtes égarés, vous avez pris le mauvais chemin, il était pourtant joliment tracé mais vous m’avez oublié pour faire de moi un porte-monnaie d’été.

QUE DEVRAIS-JE DONC FAIRE POUR QUE VOUS ME SOIGNIEZ ???

Regardez-moi bien. Faites avec ce présent mon visage de demain, je suis prête et avec de nouveaux projets, vous arriverez à me changer, me remodeler en plus belle, plus naturelle, redonnez de l’éclat à mon visage, qu’il soit dit de toutes parts « Bandol rayonne à nouveau ».
Ayez les ambitions à hauteur de mon nom BANDOL !

Tout est à vos pieds, ma terre si fertile et convoitée, mes belles plages où vous pouvez vous baigner, mes calanques où il fait bon s’y promener, un joli port où l’on peut s’amarrer…Et mon ami le soleil qui ne cesse de briller. Je ne suis ni capricieuse, ni envieuse de mes voisines, certes je ne suis pas la plus grande mais j’ai du potentiel qu’il faut développer. Surtout ne vous oubliez pas mes Bandolais, faites qu’ensemble les ambitions pour Bandol redeviennent réalité.

Véronique PAGANO

LES VINS DE BANDOL, TRESOR ET SIGNATURE DE NOTRE VILLE


Comme nous l’avons déjà écrit, il y a une alliance tricentenaire entre les vignerons de l’appellation AOC et la ville de Bandol.

Cette alliance s’est en partie rompue lorsque l’équipe municipale en place a envisagé de vendre la Maison des Vins, entrainant ainsi l’annulation de la 38ème fête annuelle des vins.

Or, pour que Bandol puisse jouer son rôle de capitale naturelle et de vitrine de son terroir, il faut impérativement rassurer les vignerons en leur faisant savoir qu’ils trouveront auprès de la nouvelle municipalité, si nous sommes élus, l’accueil, l’aide et l’assistance qu’ils sont en droit de trouver auprès des responsables de leur ville éponyme. Bref, il faut restaurer ce bien, si précieux mais aussi si fragile, qui s’appelle la confiance.

BANDOL, CAPITALE INCONTESTEE DE L’APPELLATION

Pour que cette relation de confiance soit restaurée et que Bandol reste la capitale incontestée de l’appellation, il faut en premier lieu :

Que le projet de vendre l’immeuble de l’Œnothèque soit rapporté.
-Que la fête des vins de Bandol, évènement populaire connu et apprécié dans toute la Région Paca, soit maintenue et si possible améliorée.

Deux fêtes des vins distinctes pourraient même être envisagées :

L’une au mois de Décembre, dédiée à la découverte du millésime de l’année mais qui comporterait aussi, le même jour, une autre manifestation largement médiatisée, dédiée à la gastronomie et aux alliances gustatives entre cuisine élaborée et vins rouges de Bandol. En liaison avec les lycées hôteliers de la Région, il pourrait être organisé, grâce aux restaurateurs de Bandol, le Grand Concours gastronomique du Mourvèdre, doté de nombreux prix, qui mettrait en compétition des chefs de cuisine confirmés.

L’autre fête des vins serait organisée au Printemps et serait de nature différente. Elle consacrerait exclusivement les rosés et les blancs de Bandol, ce qui donnerait lieu à une manifestation ludique, jeune et joyeuse. Des Régates de courte durée animeraient la journée et de nombreux prix seraient attribués aux régatiers gagnants. Cette fête du Printemps associant la vigne et la mer, convenablement médiatisée, ne manquerait pas d’attirer à Bandol un large public et de devenir vite populaire.

BANDOL, VITRINE DES METIERS DE LA VIGNE ET DU VIN

Bandol, capitale éponyme de l’appellation, gagnerait également à posséder, sur son territoire, un centre de formation vini-viticole organisant des stages de tout niveau dans les métiers de la vigne et du vin.

Cette formation continue, centrée sur l’appellation Bandol, pourrait être mise en place par les professionnels, en l’espèce l’association des vins de Bandol, en liaison technique s’il le fallait avec les lycées agricoles de la Région et notamment le lycée Agricole d’Hyères. Elle s’adresserait aux professionnels de la filière mais également aux amateurs. Les stages seraient organisés dans les domaines de l’appellation et les cours pourraient être dispensés à l’œnothèque de Bandol ou dans des lieux exceptionnels de la ville, telle l’Ile de Bendor.

Ce centre de formation, alliant transmission des savoirs et découverte ludique du vin de Bandol, devrait acquérir rapidement une réputation régionale, voire nationale.

BANDOL, VILLE EUROPEENNE DU VIN

La notoriété nationale et internationale des vins de Bandol doit conduire la ville de Bandol à rejoindre les réseaux internationaux fédérant les villes et terroirs viticoles, un des moyens les plus efficaces au XXIème siècle de promouvoir son image et ses intérêts économiques.

C’est pourquoi, pour l’image de notre ville et celle de l’appellation, il nous parait important que Bandol soit présente dans de telles associations, et notamment dans les deux associations suivantes :

-« ITER VITIS » (« les chemins de la Vigne ») qui est un réseau relié au Conseil de l’Europe dont l’objet est de mettre en lumière, au travers l’espace européen, le paysage culturel viticole remarquable hérité d’une histoire de la Vigne et du Vin qui est commune aux Européens. En adhérant à l’Association ITER VITIS France et en y militant activement, la ville de Bandol s’engagerait dans une démarche en faveur d’un tourisme culturel et humain centré sur la vigne et le vin et animé par un important réseau européen d’acteurs publics et privés.

-RECEVIN, qui est le réseau des villes européennes du vin, implanté dans 11 Pays et fédérant plus de 800 villes en Europe. Le réseau RECEVIN a pour objet de faire connaître aux institutions européennes les besoins des territoires viticoles et de renforcer la voix des villes viticoles en Europe. RECIVIN organise également la journée européenne du tourisme viticole et élit chaque année la ville qui reçoit le titre envié de « ville européenne des vins » de l’année en cours.

Ainsi, au même titre que l’intercommunalité, la dimension européenne fait-elle partie aujourd’hui de l’environnement que la commune de Bandol doit obligatoirement prendre en compte, faute de quoi elle risque bien de passer à côté de son époque.

En conclusion, voilà, brossées à grands traits, les actions que la liste de Bandol Ambitions propose en faveur de l’Appellation Bandol.

Marc Bayle et ses colistiers savent bien que la Ville et l’Appellation ont partie liée et sont indissociables, tant leurs intérêts sont convergents. La ville de Bandol, sans se substituer à l’initiative des professionnels de la vigne et du vin, doit accompagner leurs projets, au besoin aider à leur financement et surtout les diffuser pour leur donner une dimension nationale, voire internationale.

Mais, pour continuer cette belle aventure commune, encore faut-il que la Ville de Bandol regagne durablement la confiance des viticulteurs en leur prouvant qu’ils sont réellement chez eux dans la capitale du Bandol.

Pierre Lasserre
Membre de la liste « Bandol Ambitions ».

LE COVID VU PAR LES MEDECINS BANDOLAIS

LE COVID VU PAR LES MEDECINS DE FAMILLE A BANDOl

L’état de santé général de la population de Bandol, identifié par les médecins généralistes, les avait plutôt conduits à lutter contre les maladies dégénératives liées à l’âge. La lutte contre les maladies infectieuses semblait en effet gagnée depuis le traitement réussi du VIH et peu de personnes mourraient d’infection. 

Au début de l’infection par la covid, nous médecins Bandolais avons été assez désarmés : cette maladie était inconnue et nous avons beaucoup observé. Elle apparaissait, au début, comme une infection de type grippal, ce qui s’est avéré faux, et beaucoup plus complexe, avec des atteintes multi -viscérales peu habituelles. 

Nous avons donc appris « sur le tas », à l’instar d’ailleurs, de nos confrères hospitaliers. Les différents traitements proposés, même les plus médiatiques, nous ont également beaucoup interrogés. 

Combien de malades y a-t-Il eu à Bandol ? 

L’Agence régionale de santé nous a invités à observer une certaine discrétion quant à la localisation des communes de résidence des cas positifs afin de ne pas créer de sentiment d’insécurité. 
On peut se baser toutefois sur l’expérience des médecins généralistes qui travaillent sur Bandol.
Après concertation, nous avons observé que chacun d’entre nous a dû suivre environ dix à quinze patients « covid « durant la période de mars-avril. 
Pour un grand nombre de ces cas, il s’agissait de suspicion, les tests en début d’épidémie étant difficiles à pratiquer par manque de moyens. 

Il est à noter également notre pauvreté d’alors en moyens de protection, les seuls masques à notre disposition étant ceux qui avaient été donnés par la commune de Sanary. 

A notre connaissance, un seul patient est décédé à l’hôpital Sainte -Musse, et, dans la plupart des cas, l’état de santé des patients s’est amélioré spontanément.
Durant cette période, les cabinets se sont littéralement vidés, les autres pathologies semblant s’être volatilisées. Cela nous fait craindre d’avoir à gérer ultérieurement des situations de santé dégradée par manque de suivi. 

Une deuxième vague infectieuse est-elle possible ? En automne lors du retour du froid ? 

Comme les nombreuses interrogations déclenchées lors de cette épidémie, celle-ci ne sera tranchée que par l’expérience.

 

 

Dr Philippe LEFEVRE
Médecin généraliste
Intervenant au SAMU 83

Dr Frédérique CONNAT
Médecin généraliste

Dr Pierre CARBONEL
Médecin généraliste

Dr Patrice Zoro
Médecin généraliste

LA CRISE DU PANGOLIN

Nous vivons à l’évidence une crise sans précédent. Le fléau du coronavirus bouleverse nos vies et nos esprits. Il nous a révélé le défaut, du moins partiel, de maitrise de ce que nous croyions contrôler.

L’être humain redécouvre qu’il peut être menacé à grande échelle par un virus, plus petite forme vivante, utilisant les cellules d’autres êtres vivants pour se multiplier.

Il serait normal de penser, avec l’apparition de cette tragédie, que nos horizons soient obscurcis. Au contraire, nombreux sont ceux qui profitent de ce moment, de cette bulle de temps pour réfléchir au monde d’après.
La crise sanitaire actuelle, qui sera suivie, à n’en pas douter, d’une crise économique (Selon la dernière enquête de la Banque de France ,l’estimation de croissance pour le premier trimestre 2020 s’établit à -6% ), interroge sur notre mode de développement, nos modes d’organisation sociale et sur le rôle des Etats et des collectivités publiques.

La rupture devra faire émerger un nouveau monde qui nous reste à inventer.

LA MONDIALISATION

Elle a instauré un dogme : tout doit fluctuer, sans répit et sans entrave. Circuler est bon.

Et puis, soudain, les rouages se grippent à cause d’un minuscule organisme vivant. Comme toutes les portes sont ouvertes, il circule, tirant sa force de sa propagation rapide. Dans un milieu naturel isolé, il serait inaperçu, comme tant d’autres organismes qui les peuplent. Mais dans un espace entièrement humanisé mais ouvert aux quatre vents, il crée un séisme socio-politique. Comme le touriste, le container ou l’information, il se répand.
Il se comporte de manière rapide et toxique, à la manière d’un tweet.

Nous avons compris que le virus qui attaque les humains provient de la nature, d’un pangolin ou d’une chauve-souris qui ne demandaient qu’à rester tranquilles.
Pestes et choléra ont fauché l’humanité depuis des siècles dans une succession de désastres et de renaissances qui ont rythmés l’histoire. Mais ces maladies n’avaient pas la rapidité de propagation de la crise actuelle, liée à l’organisation globale du monde. Le virus emprunte les mêmes chemins que ceux de l’échange frénétique.
Sa propagation massive n’est pas un accident.

QUE FERONS NOUS DE CETTE EPREUVE ?

Elle nourrit des dénonciations fortes, celles des défaillances de notre modèle, liées à une inversion des priorités, privilégiant la course économique et en négligeant la santé des populations et la recherche du bonheur. Ce sont pourtant les piliers de l’humanisme.
Elle signe la fin d’un cycle ou l’on pensait que le marché, la « main invisible » d’Adam Smith, allait tout réguler.

Pour changer notre modèle d’organisation, l’une des solutions appelle le renforcement de la puissance publique qui devrait soutenir et réguler les activités stratégiques pour la vie du pays. Pensons à l’industrie du médicament ou à l’agro-alimentaire. Relocaliser des filières de production responsables écologiquement sera un véritable sujet.

Nous associons aisément crise du coronavirus et crise écologique.

L’expérience du confinement et le ralentissement considérable de l’activité nous amènent à prendre la mesure des baisses de dioxyde de carbone et des oxydes d’azote émises. Ceci est la toise des efforts à accomplir pour améliorer notre monde.

Le confinement remet en question notre relation au travail, aux autres et aux priorités de la vie. Ce temps suspendu permet d’imaginer le monde d’après qui serait fait d’empathie envers les autres et de protection de la Planète. C’est le monde de Bandol ambitions.

Docteur Philippe Lefevre
Intervenant au SAMU 83