BANDOL AMBITIONS 

UN PADD EN QUESTION ! 

L’opposition a su faire entendre sa voix lors du débat du conseil municipal du 21 octobre dernier sur le projet d’aménagement et de développement durable (PADD), étape importante dans le processus de révision du PLU. De manière posée, Martine Henriot a exprimé les questions sérieuses qu’appelle la lecture de ce document et les réserves qu’il inspire. Les voici résumées. 

1-Le projet présenté souffre de l’absence d’évaluation des orientations stratégiques de l’actuel PADD, adopté en 2013. On note par exemple l’absence de bilan des ambitions dudit document, tels la constitution de quartiers durables ou l’établissement d’une véritable politique de mobilités à l’échelle de l’ensemble de l’espace communal. Il n’a pas été tenu compte, d’ailleurs, des critiques de la Chambre régionale des comptes PACA sur l’absence de concrétisation des orientations de l’actuel PADD, l’analysant, en quelque sorte, comme un document incantatoire. 

2- De ce fait, le projet de PADD apparait comme un document trop généraliste. Le PADD est le document programmatique de référence sur les orientations stratégiques de la collectivité. Or le projet présenté pâtit de l’absence d’indicateurs précis de suivi des stratégies urbanistiques de la ville, débouchant sur des annonces incantatoires plutôt que sur des orientations précises tant en matière environnementale et de gestion des risques qu’en matière d’équipement ou d’habitat. Plus grave, il ne se prononce à aucun moment sur les moyens pour atteindre ses objectifs, sur les équipements de superstructure pour la petite enfance et les jeunes, les équipements culturels et sportifs. Et contrairement à l’exécutif municipal, nous estimons que l’indication des moyens et équipements a toute sa place dans un PADD. 

3- des fortes réserves sont émises sur la stratégie environnementale et paysagère ou sur la stratégie de gestion des risques pour sécuriser les habitants 

La stratégie environnementale annoncée comme étant au cœur des orientations se résume à des indications extrêmement générales, similaires à celles déjà présentes dans le PADD de 2013, avec moins de précisions et accompagnées de quelques contradictions : 

-Non-représentation ou insuffisance de la trame paysagère à conforter, des parcs urbains, des zones de risques d’inondation, notamment entre Bellevue et le Parc du Canet ; 

-Comment restaurer le caractère naturel du sentier du littoral dans les endroits où ce caractère a été perdu et cesser d’artificialiser les sols sous prétexte d’aménagement de voie douce ? 

-l’habitat, les circulation en mode doux, quelques contradictions

-En dehors du littoral, aucun aménagement cyclable n’est prévu alors qu’il s’agit de la sécurité des déplacements de 2 roues, au quotidien et non pas seulement en mode loisir ; 

-Quelle est la compatibilité entre densification de certains secteurs et renforcement des jardins et espaces de pleine terre ? 

4- Certains points que nous défendions depuis longtemps semblent faire leur chemin –Abandon de la surélévation du stade avec la création de 400 places de parkings en front de 

mer ;
-Maintien du Val d’Aran en zone d’activités ; -Abandon de zones à urbaniser en zones naturelles. 

XXX 

Tout au long de ce processus de révision du PLU, les élus de l’opposition redoubleront de
vigilance sur les questions qu’il pose et les risques qu’il expose. Ils ne partagent pas , tant
s’en faut, l’aphorisme du petit père Queuille (l’ancien président de conseil sous la IV éme
République) selon lequel : « La politique, ce n’est pas de résoudre les problèmes, mais de
faire taire ceux qui les posent ».

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