L’opposition fait toujours la gloire d’un pays: les plus grands hommes d’un pays sont ceux qu’il met à mort. Ernest Renan, Discours et Conférence. 1887.
Au risque de démentir Renan et sans doute de décevoir certains, les élus de Bandol Ambitions n’ont pas l’ambition d’aller jusqu’au sacrifice suprême.
Pour autant, ils tiennent à rappeler, à mi-parcours de cette mandature, quelques fondamentaux de leurs engagement passés, présents et futurs.
Un engagement fondateur
Bandol Ambitions est fier d’avoir porté un projet ambitieux en 2020, proposant une valorisation douce et raisonnée de la ville, un port renouant avec sa propre histoire, un renforcement de la sécurité pour les quartiers. Ce projet avait séduit près de la moitié de l’électorat bandolais. Loin des extrêmes, il était le fait de personnalités bandolaises, venues de tous les horizons, impliquées dans la vie économique, sociale et associative.
Une opposition municipale résolue
Tout au long de cette mandature ces élus ont entendu marquer une opposition déterminée et constructive. Leurs interventions lors des séances du conseil municipal sont soigneusement préparées, tenant la dragée haute à l’exécutif, même si malheureusement la presse locale en fait peu état.
En fait, ils ont hautement affiché leurs désaccords sur les décisions majeures de la majorité municipale, tels les textes budgétaires, l’aménagement, la réforme du port de plaisance, tout en s’attachant à proposer des solutions alternatives. Ils avaient, par exemple, souligné l’impraticabilité du projet de surélévation du stade Deferrari. L’avenir leur a donné raison. A plusieurs reprises et face à une ville trop minérale, ils ont proposé, la réalisation d’ îlots de fraîcheur en plantant largement les espaces publics, en désimperméabilisant les sols, en assurant des continuités végétales. Ils ont également regretté une politique municipale focalisée sur le front de mer, oublieuse des autres quartiers.
Il en est encore ainsi de la réalisation de la « voie douce » qui ne mobilisera pas moins de trois millions d’euros pour aménager une entrée de ville au prix de nuisances considérables pour les Bandolais durant plusieurs mois ! Était-ce une priorité au regard des aménagements et équipements nécessaires en dehors du front de mer ?
Le transfert du stade au Val d’Aran figure encore parmi les chevaux de bataille de l’édilité qui, au prix d’études coûteuses, s’obstine à vouloir délocaliser ce site sportif commode d’accès pour les Bandolais, les visiteurs et les scolaires. Les anciens ne s’y étaient pas trompés qui avaient en son temps transféré l’équipement sportif installé au Val d’Aran sur le site du front de mer. Un stationnement insuffisant et les contraintes liées à la présence d’une nappe phréatique et d’une zone inondable n’ont pas dissuadé le porteur de ce projet contraire à la préservation de l’environnement et, semble-t-il, à l’intérêt des utilisateurs !
Le constat est navrant… un soin tout particulier est apporté à la « vitrine » et les quartiers se meurent d’un désintérêt croissant.
Ceci étant, l’ opposition de Bandol Ambitions, respectueuse de l’institution municipale, n’est pas pavlovienne. Ces élus n’hésitent pas à voter les projets qu’ils estiment aller dans le bon sens. Nous avons fait le choix d’être un pôle de stabilité, mais aussi un contre-pouvoir.
Un devoir d’avenir
Bandol Ambitions peut ainsi se targuer d’être une opposition d’intérêt général, la véritable force alternative. Sous une forme ou une autre, elle aura bientôt son mot à dire, foin de l’extrême-droite et des candidatures parasitaires.