Les élus de Bandol Ambitions communiquent

Deux mises au point

1-Autour d’une vieille ficelle 

Dans le précédent numéro du magazine municipal  la tribune du  groupe  majoritaire allègue au sujet de Marc Bayle : 

« Mais (M. Bayle) il n’a pas  dit un mot lors de ce débat sur le PLU. On peut en logiquement supposer que son analyse était  proche de la nôtre et nous nous en réjouissons ».

Comme ses autres collègues de l’opposition M. Bayle avait voté contre ce projet de révision du PLU.  Et chaque groupe politique désigne librement son orateur principal.  

Dans une démarche piteuse, le groupe majoritaire a essayé une sorte de triangulation politique, manœuvre consistant à aller piocher dans le programme de l’adversaire, à tenter le ramener dans son camp. Raté !

2- POUR UN URBANISME, sensible, végétal, respectueux des habitants et répondant au principe de construction de la ville sur la ville avec la création de logements accessibles aux plus jeunes et aux « classes moyennes ».

Pourquoi reclasser 50 hectares de zone UC-UD ( emprise 25% espaces verts 40%) en zone UB ( emprise au sol de 50%  et espaces verts plantés de 21% (30%x70%) ?

Regardons la réalité du foncier : en beaucoup d’endroits actuellement classés 

en UD, les parcelles varient de 400 à 700 m2.

Donnons un exemple: que va produire une parcelle de 500m2  en Zone UB :

  1. Démolition du bâti existant = destruction de patrimoine architectural et végétal
  2. Reconstruction possible de 510 m2 environ de surface habitable, soit 6 à 8 logements. il est probable que les projets comporteront en majorité un maximum de 7 logements permettant d’éviter à l’opérateur la création de logements sociaux en  maintenant un prix au m2  important  de 6000 à 13000 € le m2 ce qui est :
  3. UNE NON REPONSE A L’OBJECTIF DE MIXITE SOCIALE 
  4. L’interdiction d’excavation de plus de 2m rend IMPOSSIBLE LA CREATION DE PARKINGS SOUS SOL pour les opérations de moins de 7 LOGEMENTS. Fleuriront donc en surface, à la place des espaces plantés, des parkings

Il est clair que les dispositions du PLU projeté sur des surfaces aussi importantes, dont la structure foncière est faite de petits terrains, vont à l’encontre de la mixité sociale, de la nécessité de végétalisation de la ville y compris dans les zones privées, des possibilités d’accès aux jeunes à l’habitat bandolais.

IL Y A D’AUTRES FACONS DE RECONSTRUIRE LA VILLE SUR LA VILLE: en passant de la zone UD à la zone UC qui permet:

  1. LA NON DESTRUCTION DE L’EXISTANT 
  2. LE MAINTIEN DU COUVERT VEGETAL EN MAJORITE
  3. LES EXTENSIONS avec création de logements de façon plus respectueuse de l’existant sans interdire les démolitions-reconstructions pour des bâtis dégradés et imposer dans ce dernier cas la réalisation partielle de parkings en sous-sol

Si les centres de quartier ont besoin d’être renforcés, une approche fine des OAP concernées sans tracés abusifs de voirie ne tenant pas compte des habitants, s’impose, en précisant les surdensités nécessaires, propices à une véritable politique d’aménagement :

– en matière d’équipements publics et commerciaux de proximité,

– en matière de traitement des espaces urbains avec une végétalisation massive des espaces publics, et  pas seulement en actant ponctuellement des espaces végétaux existants en bord de voie

– en créant des logements sociaux

Ce sont principalement dans les secteurs de la Gare, de la Peyrière, en haut du boulevard de Marseille, autour des centres de quartier existants que les zones UB sont pertinentes, que les densités peuvent être augmentées, que les OAP doivent être claires et volontaires en matière d’aménagement paysager et de logements sociaux avec au minimum 60% de logements  répondant à la loi SRU.

Le centre de quartier de Pierreplane nécessite une densité moindre du point de vue de l’emprise, compte tenu de l’environnement pavillonnaire majoritaire. 

Si la notion de perte de vue est d’abord individuelle, les notions de respect de patrimoine et de végétalisation sont du domaine de l’intérêt public et collectif.

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